Une balade à Thulé – Voyage au bout du Nord
Une Balade à Thulé, Voyage au bout du Nord, quatrième roman de Christian Wasselin, est un livre d’impressions autant que de souvenirs, qui fait des allers-retours constants entre le présent et le passé de l’auteur. Il se propose d’évoquer la lumière du Nord et, plus précisément, la lumière changeante qui accompagne le voyageur à mesure qu’il se dirige vers le Nord. L’auteur aimerait montrer que la chaleur, la couleur et le relief, contrairement à ce que répètent les préjugés, font partie de l’imaginaire familier du Nord et se nourrissent de cette lumière. Que le Nord, également, est en soi une dérive qui attire vers des latitudes toujours plus septentrionales.
Le texte évoque le Nord de deux points de vue
Celui, réaliste, du quartier populaire situé près de Lille (pavés, usines, tramways, canaux…) où est né l’auteur et avec lui un goût des voyages qui l’a poussé à se rendre toujours plus au Nord, au-delà du cercle polaire, vers ce légendaire pays de Thulé qui fut, dit la tradition, celui des Hyperboréens.
Celui, imaginaire, du même pays de Thulé qui prit corps par la magie de la « Ballade du Roi de Thulé » de La Damnation de Faust de Berlioz que l’auteur découvrit, enfant, à l’Opéra de Lille.
Une escapade dans l’espace et dans le temps
Ce voyage est une escapade dans l’espace et dans le temps. Sa géographie est sentimentale, subjective, fantaisiste, car Thulé reste un mythe et un rêve. Il conduit le lecteur de Lille (point de départ) au Grand Nord via les monts des Flandres, les côtes flamandes, les cités du Nord (Gand, Amsterdam…) et la Scandinavie, avec un détour par l’Écosse, qu’on peut considérer comme un balcon sur Thulé. Il s’effectue avec la complicité de quelques compagnons de route tels que Pithéas, Marguerite Yourcenar, Jean Malaurie, Sibelius ou encore Paul Delvaux dont les toiles oniriques, riches de briques, de gares fantastiques et de lumières nocturnes, ont marqué à jamais l’imagination de l’auteur.
On se dirige du Nord de la France au Grand Nord de manière buissonnière, avec des retours en arrière et des boucles qui seront autant d’occasions d’évoquer les canaux et les écluses, les briques, les paysages industriels, les places marchandes, les beffrois, les estaminets, etc. De même, les plages flamandes, la Hollande, la mer Baltique, l’Écosse, etc., seront autant d’escales permettant de glisser vers les horizons boréaux.
Une balade à Thulé, en un mot, évoque la manière dont un opéra, un beau jour, a stimulé l’imagination d’un enfant et lui a donné le désir de parcourir dans tous les sens le Nord qui est sa terre natale et reste à jamais son horizon chimérique.
Lire les premières pages, ça vous tente ?
Le silence de l’arc-en-ciel
Avec Le silence de l’arc-en-ciel, Michèle-Edmonde Paris parcourt la vie d’Angèle, écrivain public victime d’un accident. Une pluie diluvienne sur une route de campagne. Une seconde de malchance… Un destin qui bascule. Après des mois de rééducation loin des siens, privée de la parole, Angèle retrouve alors sa maison, son mari et ses trois filles.
Le handicap rend tout différent
Minutieusement, Angèle écrit son histoire, ses angoisses, ses petits succès qui lui réapprennent à vivre au quotidien, à redécouvrir son corps, celui des autres… Ses cris sont silencieux mais sa tête bouillonne de ces histoires des autres, ces autres dont elle emmêle les blessures et souffrances pour faire chœur dans la reconstruction de son être.
Le silence de l’arc-en-ciel est une vraie fiction, mais le lecteur a le sentiment de suivre réellement pas à pas le destin d’Angèle, de se retrouver dans le monde familier d’une vie quotidienne à réinventer ; et de se dire finalement que tout cela est vrai, est réellement arrivé. La force de l’écriture se trouve tout à la fois dans la description et dans l’évocation.
Dans tout roman, le lecteur se demande toujours la part de réalité de celle de l’invention. Quelques pages reproduisent le journal de voyage du père de Michèle-Edmonde Paris ; des images très précises ramenées de voyages lointains. Mais là aussi on pourrait se demander : fiction ou réalité ?
Qui est Michèle-Edmonde Paris ?
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Les replis du Laps
Aujourd’hui, le nom de Gaspard Meuren ne laisse personne indifférent. Chacun se souvient des évènements consécutifs à son décès. Et du Laps…
Du fait de ces évènements, la découverte de cahiers aux contenus hétéroclites dans sa chambre d’hôtel a attisé des intérêts de tous ordres. L’authenticité des documents présentés aujourd’hui est avérée. Il
était de notre devoir de les publier.
Gaspard Meuren est-il mort au Crotoy ? ou est-il mort dans un hôtel à Bagdad, durant la guerre qu’il couvrait en journaliste free lance ? Certainement simultanément ici et là-bas…
Après La descente du Laps relatant les souvenirs de Gaspard Meuren dans ce petit port de la Côté picarde, Les replis du Laps montrent un Gaspard Meuren sous un angle différent, écrivain et dessinateur, croquant des personnages, des situations, des émotions, des lieux. Croquant son imagination…
Ce livre est édité avec le soutien financier de la Région Hauts-de-France
Voir aussi
La descente du Laps