La fabrique des livres anonymes
Le dernier roman d’Isabelle Marsay, La fabrique des livres anonymes, est mystérieux, facétieux, rempli d’énigmes et de suspense. Il met en scène sept écrivains dans un dispositif qui permet à l’auteure de jouer avec les codes du roman.
Sept auteurs pour un mécène
Sept auteurs ont donc accepté de signer un contrat alléchant leur imposant des couper du monde durant neuf mois, dans un lieu inconnu, sans connexion, afin d’écrire un roman dont ils céderont les droits à un mystérieux mécène, qui assurera la promotion de leurs œuvres en son nom propre.
Sept romans, sept auteurs : Darius, Egon, Margot, Myrtille, Paul, Théo, Betty. Ils échouent sur une plateforme pétrolière désaffectée en pleine mer du Nord, près du cercle polaire. Passant de surprises en énigmes, le lecteur découvre les termes de l’étrange contrat, les extraits des œuvres en gestation, leur genèse avant de suivre les rebondissements liés au œuvres des auteurs, aux relations qui se nouent entre eux et au roman lui-même.
Sept romans, sept styles : un thriller psychologique ; un roman d’anticipation ; une dystopie ; un roman intimiste ; un fait divers ; deux textes inclassables.
Une expérience du confinement
Les auteurs survivront-ils à cette expérience d’isolement total, à la nuit polaire et à un huis clos digne d’un thriller après la découverte du meurtre qui a été apparemment commis sur la plateforme vingt ans plus tôt ? Parviendront-ils à écrire dans des conditions extrêmes et à comprendre la raison de leur présence en ce lieu ? Connaîtront-ils l’identité de leur mystérieux mécène ? L’un de leurs romans sera-t-il vraiment promu ? Et si l’hélicoptère qui assure leur ravitaillement toutes les six semaines, un jour, n’arrivait pas ?
Un roman-gigogne original, ambitieux, tour à tour oppressant, drôle, déchirant, qui rend hommage à la littérature, le lecteur étant convié à pénétrer dans les coulisses de la création, à rencontrer des auteurs surprenants et à résoudre maintes énigmes.
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Nionikan
Nionikan, Nouvelle-Calédonie
Nionikan est une histoire d’amour ! Un amour vrai pour la Nouvelle-Calédonie et les Calédoniens, Kanak comme Caldoches. Et un amour romanesque entre les personnages du roman. Celui entre Soizic et Willy, qui est effleuré et ne se déclare pas. Celui entre Médéric et Isabelle, amour caché car ils appartiennent à des communautés différentes, « métro » et métis.
Françoise du Clairais montre que l’amour efface les différences, les tensions, le racisme souvent, la haine peut-être… Elle suit en cela la posture de Jean-Marie Tjibaou comme celle des Kanak, adepte d’une certaine forme de non-violence.
Le drame de la grotte d’Ouvéa
Car la véritable intrigue de Nionikan se trouve ailleurs : vouloir comprendre, sans prendre parti, comment les deux communautés, Kanak et Caldoches, en sont arrivées aux affrontements des années quatre-vingt.
Mais c’est une véritable « guerre civile » qui s’est déroulée en cette fin des années quatre-vingt. Elle s’est terminée dans le sang. La prise d’otages de la Grotte d’Ouvéa, les morts de gendarmes et de jeunes kanak en sont les illustrations les plus médiatiques. Le roman se conclu sur la paix retrouvée par les négociations conduites par Michel Rocard, alors Premier Ministre, avec Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur, puis par l’assassinat de Jean-Marie Tjibaou par un Mélanésien.
La situation politique en Nouvelle-Calédonie
Dans Nionikan, Françoise du Clairais dénonce aussi l’attitude des différents Gouvernements français. Souvent hostiles à la discussion, ils n’ont pas toujours compris ou voulu comprendre ce qui se jouait en Nouvelle-Calédonie. Les accords de Matignon signés le 26 juin 1988 sous le Gouvernement Rocard ouvriront cependant la voie à l’accord de Nouméa. Signé le 5 mai 1998, il met en œuvre le référendum d’auto-détermination. Il inclut aussi la reconnaissance d’une citoyenneté de la Nouvelle-Calédonie, premier exemple d’infra-citoyenneté en France.
Les référendums pour l’auto-détermination du « Caillou »
Dans cette période de référendums pour l’auto-détermination du statut de la Nouvelle-Calédonie, Françoise du Clairais apporte la compréhension nécessaire sur les racines de la situation actuelle.
Le 4 novembre 2018, 56,4 % des électeurs ont voté contre l’indépendance.
Le 4 octobre 2020, 53,26 % des électeurs ont voté contre l’indépendance.
Un troisième et dernier référendum est possible dans les deux années à venir.
Qui est Françoise du Clairais ?
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Version numérique disponible sur kindle, kobo
L’Hortillon des mots
L’Hortillon des mots est un livre de Jean-Louis Crimon issu du blog qu’il a tenu pendant quelques années. Né dans une commune à l’ouest d’Amiens, il arrive à Amiens en septembre 1960 pour son entrée en sixième au petit séminaire. Ainsi, c’est au cours d’une longue marche à pied qu’il découvre les hortillonnages. Dans une lettre à ses parents datée du 12 janvier 1961, l’élève Crimon note simplement : « Nous revenons de promenade, nous avons été à la Caisse d’Epargne à Saint-Pierre et à Camon, en revenant nous avons vu les hortillonnages, l’eau est gelée… »
Des rives de la Somme aux berges de Paris
Et puis les années passèrent. Devenu bouquiniste quai de la Tournelle à Paris, Jean-Louis Crimon déniche La Barque sur le Rieu, roman des années 1920 de Gaston Chantrieux. Lu d’une traite dans un café du quartier Saint-Michel, il sera avec la lettre à ses parents les deux raisons qui on conduit Jean-Louis Crimon à cette traversée poétique et littéraire des hortillonnages.
Passeport pour les marécages
L’Hortillon des mots se veut ainsi être une sorte de passeport pour pénétrer l’univers de marécages que sont les hortillonnages. Jean-Louis Crimon s’interroge : Comment cet espace si particulier a pu inspirer poètes, romanciers ou journalistes ? Mais aussi comment se sont emparés des hortillonnages pour y inscrire une partie de leur œuvre ?
L’Ornithophoniste – Christian Wasselin
Deux voyageurs se retrouvent prisonniers d’une ville qui n’existe sur aucune carte. Le chant d’un mystérieux rossignol y est à la fois attendu et redouté. Contrainte de changer constamment de forme afin de brouiller les pistes, la ville abrite des personnages enclins à la nostalgie. Tous évoluent dans le décor rêvé des balcons, des jardins et des ponts, au milieu des lunes trompeuses et des voix évanouies. Ils vont s’efforcer de retrouver le chant perdu jusqu’à ce qu’une catastrophe sème le chaos dans la composition trop parfaite de la ville.
« La ville portait sa robe avec désinvolture, elle se poudrait et ses cils battaient la retraite. Elle avait appelé le train comme l’eût fait une sirène amoureuse des lunes portuaires. »
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Dernier été en Suède
Avec drôlerie et réalisme, Thierry Maricourt nous présente ici l’épopée d’une bande d’amis, de joyeux écologistes désireux de sauver la planète… à leur façon. Mais la canicule et les incendies de forêts ne risquent-ils pas de contrecarrer leur projet ?
Feel good book ou thriller écolo, que ce Dernier été en Suède ?
« Nous étions enfin tous réunis : Aled, Cléa, Zaka, Jrom, Malix, Zick et Lolo. Plus moi, bien entendu. Pour un mois de juillet qui s’annonçait plus sec et plus chaud qu’aucun autre mois de juillet dans les deux cents dernières années, sinon dans toute l’histoire de la Suède. Quand nous attaquerions-nous à notre projet ? Formions-nous une bande de conspirateurs ? De malfaiteurs ? La suite des événements nous échappa. »
Duetto Sylvie Payet : Amélie Nothomb
Dans ce Duetto Amélie Nothomb Sylvie Payet, édité aussi en format numérique, Sylvie Payet évoque sa rencontre littéraire avec Amélie Nothomb, à un moment où sa vie « ressemblait » furieusement à celle d’Amélie San, dans Stupeurs et tremblements (Albin Michel, 1999).
Avec un style alerte, Sylvie Payet évoque sa vie passée dans les couloirs d’une collectivité locale, employée à contre-emploi, voire pas employée du tout et réclamant en vain une activité conforme à ses compétences.
Deux vies entremêlées
Cependant, le parallèle entre les vies entremêlées dans le Duetto Sylvie Payet : Amélie Nothomb est saisissant ! Car la bureaucratie, qu’elle soit en France, au Japon ou ailleurs, à la même couleur qu’avait déjà décrit Kafka en son temps. Et l’on se dit que rien ne change ! Quelle que soit la latitude, qu’elle que soit l’époque…
Heureusement, il reste la littérature. Il ne faut pas y voir qu’un exutoire face à une vie menacée, même si pour Sylvie Payet elle le fut très certainement, elle qui y jette un voile pudique. Il faut comprendre l’acte d’écriture comme résilience face à l’absurdité. Et comme acte de résistance.
Car, finalement, la littérature ne nait-elle pas d’abord comme acte de résistance ? Et depuis ce premier des livres romanesques que fut L’épopée de Gilgamesh, roi d’Uruk, rédigée dans la Babylone d’il y a 2 600 ans avant J.-C.
Duetto : d’un écrivain l’autre
Duetto : un écrivain en raconte un autre. Le texte est court, vivant, enlevé. Et la lecture se fait dans le métro, le train, au café ou à la plage… sur smartphone, tablette ou ordi. Tous les ebooks des éditions Nouvelles Lectures sont en vente sur les sites des grandes librairies numériques.
Dominique Guiou, directeur des éditions Nouvelles Lectures, a accepté généreusement l’idée d’une publication papier à côté du livre numérique. Le Duetto Sylvie Payet : Amélie Nothomb est d’ores et déjà présent sur les sites internet.
Une balade à Thulé – Voyage au bout du Nord
Une Balade à Thulé, Voyage au bout du Nord, quatrième roman de Christian Wasselin, est un livre d’impressions autant que de souvenirs, qui fait des allers-retours constants entre le présent et le passé de l’auteur. Il se propose d’évoquer la lumière du Nord et, plus précisément, la lumière changeante qui accompagne le voyageur à mesure qu’il se dirige vers le Nord. L’auteur aimerait montrer que la chaleur, la couleur et le relief, contrairement à ce que répètent les préjugés, font partie de l’imaginaire familier du Nord et se nourrissent de cette lumière. Que le Nord, également, est en soi une dérive qui attire vers des latitudes toujours plus septentrionales.
Le texte évoque le Nord de deux points de vue
Celui, réaliste, du quartier populaire situé près de Lille (pavés, usines, tramways, canaux…) où est né l’auteur et avec lui un goût des voyages qui l’a poussé à se rendre toujours plus au Nord, au-delà du cercle polaire, vers ce légendaire pays de Thulé qui fut, dit la tradition, celui des Hyperboréens.
Celui, imaginaire, du même pays de Thulé qui prit corps par la magie de la « Ballade du Roi de Thulé » de La Damnation de Faust de Berlioz que l’auteur découvrit, enfant, à l’Opéra de Lille.
Une escapade dans l’espace et dans le temps
Ce voyage est une escapade dans l’espace et dans le temps. Sa géographie est sentimentale, subjective, fantaisiste, car Thulé reste un mythe et un rêve. Il conduit le lecteur de Lille (point de départ) au Grand Nord via les monts des Flandres, les côtes flamandes, les cités du Nord (Gand, Amsterdam…) et la Scandinavie, avec un détour par l’Écosse, qu’on peut considérer comme un balcon sur Thulé. Il s’effectue avec la complicité de quelques compagnons de route tels que Pithéas, Marguerite Yourcenar, Jean Malaurie, Sibelius ou encore Paul Delvaux dont les toiles oniriques, riches de briques, de gares fantastiques et de lumières nocturnes, ont marqué à jamais l’imagination de l’auteur.
On se dirige du Nord de la France au Grand Nord de manière buissonnière, avec des retours en arrière et des boucles qui seront autant d’occasions d’évoquer les canaux et les écluses, les briques, les paysages industriels, les places marchandes, les beffrois, les estaminets, etc. De même, les plages flamandes, la Hollande, la mer Baltique, l’Écosse, etc., seront autant d’escales permettant de glisser vers les horizons boréaux.
Une balade à Thulé, en un mot, évoque la manière dont un opéra, un beau jour, a stimulé l’imagination d’un enfant et lui a donné le désir de parcourir dans tous les sens le Nord qui est sa terre natale et reste à jamais son horizon chimérique.
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Le silence de l’arc-en-ciel
Avec Le silence de l’arc-en-ciel, Michèle-Edmonde Paris parcourt la vie d’Angèle, écrivain public victime d’un accident. Une pluie diluvienne sur une route de campagne. Une seconde de malchance… Un destin qui bascule. Après des mois de rééducation loin des siens, privée de la parole, Angèle retrouve alors sa maison, son mari et ses trois filles.
Le handicap rend tout différent
Minutieusement, Angèle écrit son histoire, ses angoisses, ses petits succès qui lui réapprennent à vivre au quotidien, à redécouvrir son corps, celui des autres… Ses cris sont silencieux mais sa tête bouillonne de ces histoires des autres, ces autres dont elle emmêle les blessures et souffrances pour faire chœur dans la reconstruction de son être.
Le silence de l’arc-en-ciel est une vraie fiction, mais le lecteur a le sentiment de suivre réellement pas à pas le destin d’Angèle, de se retrouver dans le monde familier d’une vie quotidienne à réinventer ; et de se dire finalement que tout cela est vrai, est réellement arrivé. La force de l’écriture se trouve tout à la fois dans la description et dans l’évocation.
Dans tout roman, le lecteur se demande toujours la part de réalité de celle de l’invention. Quelques pages reproduisent le journal de voyage du père de Michèle-Edmonde Paris ; des images très précises ramenées de voyages lointains. Mais là aussi on pourrait se demander : fiction ou réalité ?
Qui est Michèle-Edmonde Paris ?
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